L’association Christian Solidarity Worldwide (CSW) publie ce mois-ci à l’ONU un nouveau rapport alarmant sur la situation des libertés civiles et religieuses en Corée du Nord. L’occasion de faire le point sur les violations des droits de l’homme qui sont parmi les pires au monde.
En 2014, la Commission d’enquête des Nations Unies sur les droits de l’Homme en République Populaire Démocratique de Corée a publié un rapport qui depuis a fait date. Le texte, considéré comme le plus complet sur les violations des droits de l’Homme en RPDC, concluait que "la gravité, l’ampleur et la nature des violations révèlent un État qui n’a pas d’équivalent dans le monde contemporain".
Dix ans après ce texte de référence, CSW publie un nouveau rapport pour examiner les changements effectués en RPDC. Malheureusement, les effets combinés de la situation économique catastrophiques du pays, de l’impact du Covid et la course à l’armement du pays ont fortement bouleversé le contexte législatif du pays.
Scott Bower, directeur général de CSW, fait un premier bilan :
"Le régime reste déterminé à être un paria sur la scène internationale et à agir avec l’hostilité à l’égard des normes mondiales en matière de droits de l’homme. Nous espérons que ce rapport suscitera de nouvelles discussions et une réflexion innovante (…) sur la manière de répondre à l’une des pires crises humanitaires et des droits de l’homme au monde."
Par exemple, la situation des chrétiens est critique comme le rapporte un coordinateur de l’association Open Doors qui déclare que la loi nord-coréenne sur le rejet de la pensée et de la culture réactionnaire ne vise pas seulement la culture sud-coréenne et les informations étrangères mais aussi les chrétiens et le matériel religieux, y compris la Bible.
Même si le texte ne mentionne ni le christianisme, il y est question de "matériaux superstitieux", expression qui ne laisse aucun doute sur la nature des objets visés.
Herveline Urcun